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29/11/2019
12+
Elle est Kabyle, il est Français. Tout les sépare. Sans doute, indique-t-elle une passe vers un ailleurs. Là-bas se terre peut-être l’espoir. Un espoir qui porte un nom : Francis Messonnier, lieutenant dans l’armée française. Disparu quelque part en Kabylie. Pour qui ne connaît pas cette terre d’Histoire et d’héroïsme, toutes les roches s’y ressemblent, un sentier a toujours ses pareils, le ciel a la couleur uniforme de l’angoisse. Et là justement, dans le ciel, cet oiseau, n’est-ce pas une des mille réincarnations d’Azrayen’, l’Ange des Ténèbres ? Non. Les oiseaux sont innocents, en Kabylie. C’est même leur particularité et leur fierté, dans ce pays d’où a disparu l’innocence. Azrayen’ n’occupe que l’âme de certains hommes. En Algérie. En 1957. Où il y a une guerre. L’aviez-vous oubliée ?
