Le Retour

Bon, on résume le tome 1 vite fait. Gildas et Martina savent désormais qu’ils ne sont pas deux gamins vivant une vie de gamins dans une quelconque banlieue. Non, Gildas et Martina sont les clones de l’équipage d’un vaisseau terrien qui s’est bêtement craché sur la planète Mawis. Les Mawissiens, pas beaux mais bonne pâte, les ont reconstitués bébés à partir de l’ADN des victimes. Et leur ont construit une ville identique à celle des souvenirs pêchés dans ce qui restait de leurs cerveaux. Ville qu’ils ont peuplée de robots imitant les Terriens.

Aujourd’hui, Gildas et Martina sont au courant de tout. Ce qui n’arrange pas leur vie quotidienne. Quand on voit votre petite soeur vous engueuler parce que le repas va refroidir alors qu’elle se nourrit en fait d’un bidon d’huile, on frôle le malaise, hein !

D’un autre côté, la situation a ses avantages. A la sortie de l’école, il suffit de crier qu’on ne veut pas rentrer à pied pour voir débouler un véhicule spatial. Même si on habite à 300 mètres ! Alors, bien sûr, on a la tête qui gonfle, on sort des horreurs à sa mère sous prétexte qu’elle n’est qu’une machine. Avant de s’apercevoir qu’une machine aussi, ça peut avoir de la peine. La vie est compliquée quand on a onze ans, même à huit (petites) années-lumière de la Terre.

Tout va changer quand un vaisseau meskimek, bourré de vampires de l’espace comme chacun sait, s’annonce en finale. Face au danger, Il n’y aura alors plus de Terriens, plus de Mawissiens, plus de robots, mais seulement des braves gens et des salauds. Le tri ne sera pas facile à faire…

Pour garder son bonheur de lecteur, Larcenet a fonctionné comme pour le tome 1, recevant le matin par fax le scénario de la planche qu’il réalisait dans la journée. Ainsi, lui aussi, a été surpris par la fin mitonnée par Trondheim le magicien.

Au fait vous connaissez Larcenet ? Non ? Alors cherchez une casquette sur laquelle est inscrit THRASH. Il est juste dessous.


La Marque des Démons

Face à l’Oracle, Wismerhill se voit enfin révéler une part de son destin tumultueux. Alors que plane sur lui l’ombre des complots de Frater Sinister et Haazhel Thorn, il retrouve son compagnon d’armes favori, le brutal et bête Gorghor Bey, qui a miraculeusement échappé à la mort.

A nouveau allié à cette force de la nature, Wismerhill va devoir affronter un péril à sa mesure, car dans les montagnes sauvages de l’Empire de Lhynn rôde le mal absolu, saura-t-il résister au charme diabolique de la Succube qui désire sa perte ? ou sera-t-il à tout jamais marqué du sceau de l’infamie, celui des démons ?


Le Lion porteur de la flamme

Alors que la civilisation des oasis est à son apogée, le dieu solaire Ahura Mazda et son frère ennemi, Angra Manyu, se sont chacun choisi un héros pour prolonger leur lutte dans le monde des hommes… Mais de la rencontre entre Amru et Vivana doit naître ce qui scellera le crépuscule des dieux et décidera du devenir de l’humanité…


Le Pays sans soleil

Là-haut, au nord du nord, dans la nuit sans fin et l’hiver éternel, le sergent Trent et son chien attendent la relève. Plus que huit jours. Peut-être douze. En attendant, Trent consigne dans son journal le moindre mouvement de ses journées solitaires pour ne pas sombrer dans la folie.

Mais un Indien vient mourir devant la porte de sa cabane, qui lui parle d’un igloo pedu quelque part au nord. Et au fond de l’igloo, Trent trouve une femme morte et un bébé bien vivant qui se met aussitôt à brailler. La femme est indienne, le bébé est blanc.

Après avoir nourri et pouponné le bébé avec l’aide chaleureuse de son chien, il décide de partir vers une contrée où il y a du lait, de la chaleur et des couches… Mais un matin, alors qu’au bout de la nuit, il contemple enfin une promesse de soleil à l’horizon, un homme enlève le mystérieux bébé.

Servi par un scénario généreux, un dessin expressif – il faut voir la trombine carrée du gros chien « s’occupant » du bébé – et une mise en scène solide, ce nouvel épisode de Trent nous raconte la belle histoire de Vieille-Tempête, Quatre-Rivières et Petite-Lune, et d’un journaliste blanc qui avait choisi les Indiens.


Escale dans le passé

Années 50. Yann Calec et Rosanna sont installés à Rouen en compagnie de leur fille, Inès. Pour Yann, l’urgence est de dénicher le commandement d’un « tramp ». A force d’obstination, il trouvera finalement un poste en… Indochine. Problème: c’est la guerre en Indochine.

Une sale guerre, même, mais la compagnie est prête à confier à Yann le commandement d’un navire basée à Saïgon. Le salaire confortable fait réfléchir Yann, conscient des dangers encourus. Seulement Rosanna ne semble pas convaincue et se méfie de cette destination « exotique ». La guerre coloniale qui fait rage là-bas ne l’incite guère à faire ce voyage mais Yann finit par accepter.
Arrivé sur place, il découvre Saïgon et un environnement pour le moins agité où les combines sont monnaie courante, y compris à bord de son propre navire. Yann s’adapte peu à peu et découvrira surtout que son propre père a laissé là-bas des traces de son passage. Un retour vers le passé débute alors.


La Route de Pointe Noire

Yann Calec a repris du galon dans la marine marchande : le voilà second d’un commandant despotique. Ce dernier meurt dans des circonstances mystérieuses au large des côtes africaines. Qui est l’assassin…? Ce titre entame le second cycle du fantastique thriller maritime qui comprendra deux albums.


Le Bras de fer

Le « Belle-Hélène » taille sa route le long de la côte africaine, et chaque jour qui passe le rapproche de sa fin. En effet, l’armateur Julien de Trichère n’a acheté ce vieux cargo pourri que pour le faire naufrager et toucher l’assurance. Le futur naufrageur est un ancien nazi parti cultiver sa nostalgie au Vénézuela. Le jeune commandant, Yann Calec, se doute de quelque chose, mais n’arrive pas encore à rassembler toutes les pièces du puzzle. Le second, René Floss, est dans la combine.

Calec a déjà perdu sa petite amie dans l’aventure, mais il ne sait pas encore que c’est Floss qui l’a assassinée, ni que son cargo va être torpillé. Jusqu’au moment où une jeune passagère clandestine, qui a écouté aux portes, le lui apprend. C’est alors que commence, entre Yann Calec, Floss et un courtier vénézuelien pour le moins douteux, un bras de fer qui va très mal tourner pour le jeune commandant : à la fin de l’épisode, il est mis hors-course pour dix-neuf ans, et le titre du troisième volet, le Bateau assassiné n’incite guère à l’optimisme.

C’est donc avec impatience que nous attendons la suite de cette aventure qui, à la clarté expressive du dessin et à l’efficacité discrète du scénario, ajoute les charmes du roman noir, les beautés de la mer, des bourlingueurs, de l’Afrique et, entre


L’Aigle foudroyé

Manipulé par Haazheel Thorn, l’archimage maître de la Lune Noire, Wismerhill le demi-elfe a pris la tête des immenses cohortes infernales qui s’apprêtent à mener l’assaut contre les forces de l’Empereur. Parcifal, dirigeant de l’ordre de la Justice, vassal de l’empereur, se tient dans une prudente neutralité, mais accepte d’accueillir en son royaume l’épouse et les enfants de l’empereur. Le grand combat peut commencer. Il sera le plus gigantesque jamais vu sur notre planète et se terminera par un duel à mort dans la salle du trône du palais impérial de Lhynn entre Haazheel, l’empereur, et Wismerhill, nouveau chef des seigneurs de la négation.


Coeurs de palmier

Samedi (le lézard rouge) et Dimanche (le lézard vert) lézardent (c’est normal) sur leur chaise longue, quand on les appelle pour aller au grand débat.

Voilà la teneur du grand débat : encore terrifiée par un monstre invisible (qui a disparu grâce à Samedi et Dimanche), la population de l’île vit retranchée sous terre, dans des caves moisies. Les jeunes en ont marre et veulent sortir de là, les vieux les traitent de morveux et de délinquants et suggèrent une réforme : on pourrait installer des guirlandes en crépon dans les caves les plus moisies, histoire d’améliorer l’ordinaire. Alléchant programme.

Se ralliant à l’avis de Dimanche —  » C’est cool de vivre dehors  » —, les jeunes sortent de leurs terriers et découvrent la liberté. Ce qui consiste à semer la pagaille et s’empiffrer de champignons suspects, pendant que Samedi tombe raide amoureux d’une fille à robe rouge. Alors que Dimanche est un bourreau des coeurs — le genre qui ne s’en fait pas —, Samedi s’empêtre sans cesse dans ce qui pourrait être sa devise : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. L’arbre du destin a beau lui prédire un avenir radieux — ils vont se marier, avoir 18 niards et vieillir ensemble dans des pulls en angora —, ça ne marche pas. Noué d’angoisse et de timidité, il se conduit comme un crétin avec la demoiselle, chaque échec se concrétisant par un éléphant qui lui tombe sur la tête. À force, le voilà en vrac, tout raplapla, gravement désespéré. Si bien qu’il se met à boire et envoie paître son copain Dimanche.

Pendant ce temps, la révolution continue…

Entre les affres de l’amour et les conflits de générations, cette aventure de Samedi et Dimanche est une belle histoire d’amitié entre deux  » coeurs de palmier  » qui ne peuvent pas se passer l’un de l’autre. Le tout débordant d’humour et de tendresse, aussi bien dans le dessin, hypersensible, que dans les dialogues, irrésistibles de drôlerie.


Ciseaux

Ce troisième album de Ken Games constitue la conclusion de cette trilogie machiavélique dans laquelle chaque personnage a de bonnes (ou de mauvaises !) raisons de ne pas révéler toute la vérite… qui n’est d’ailleurs pas toujours bonne à dire. Après Pierre et Thierry-Jean, les « meilleurs amis du monde », les auteurs s’attardent surtout sur le personnage d’Anne qui se révèle sous un jour inattendu… Un récit explosif qui a permis de révéler Robledo et Toledano, deux auteurs dont le travail a été salué par les libraires et la critique.