À 14 ans Salim est sur le point d’entrer au lycée. Lui, ce « Roumi » habitant l’immeuble emblématique de sa cité algéroise, rêve de rejoindre la «Tchitchi », la jeunesse privilégiée du pays, celle des walkmans et des baskets Nike Air Jordan, qui ne rate pas un épisode de Beverly Hills ! Mais ses parents ne l’entendent pas de cette oreille et l’histoire de son pays ne va pas lui faciliter la tâche…
À l’heure où l’Algérie bascule dans la guerre civile, Salim Zerrouki raconte sa soif d’émancipation, ses premières amours, les copains et les études, en plein couvre-feu, entre dictature paternelle et dictature militaire, toujours avec la même sincérité et son humour décapant.
Après Comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur et Comment réussir sa migration clandestine (éditions LHE et Encre de nuit) l’auteur dresse le portrait personnel, politique et religieux d’une Algérie méconnue et sombre entre 1975 et 2000.
Elisabeth (Betty) est atteinte d’une tumeur au sein gauche et doit subir une ablation.
Dans un monde où l’apparence a toute son importance, elle se voit coup sur coup licenciée par son employeuse et abandonnée par celui avec qui elle partage sa vie.
Mais parce que toute mort est une seconde naissance, elle croise la route d’une troupe de spectacle burlesque qui l’accueille et lui permet de se reconstruire en montant sur scène pour transformer le regard sur le cancer.
Publié pour la première fois en 2018 chez Casterman, « Betty Boob » est une ode à la vie enlevée et onirique, un récit inspirant et étonnamment comique sur la perte et l’acceptation raconté en grande partie en narration séquentielle muette par Véro Cazot (« Olive », « Le bal des folles », « Le jour du Caillou ») et Julie Rocheleau (« La Colère de Fantomas », « Globetrotteuse ») dans une nouvelle édition.
« On dit qu’il existe à Beyrouth un génie qui est l’esprit même de la ville… On dit aussi qu’on ne peut avoir sa peau qu’en détruisant la ville – mais ça, ce n’est pas prouvé… » Dans les années 1970 à Beyrouth, la rue Rizkallah est une mosaïque des différentes communautés du Liban, et ses habitants vivaient dans une relative concorde avant que la guerre ne vienne bouleverser ce fragile équilibre… Témoignage fictionné et sensible de cette lente catastrophe, « Le Génie de Beyrouth » déploiera jusqu’à nos jours et sur trois tomes son récit choral porté par la verve grave et légère de l’écrivain et journaliste Sélim Nassib (‘Libération’), et le dessin aérien et lumineux de Léna Merhej.
Après un premier tome dédié à la présentation des personnages et de leurs enjeux vient celui de la confrontation. Car si toute histoire repose sur ses héros et héroïnes, il se trouve toujours en face d’eux un adversaire, quelqu’un à vaincre. Le « Grand méchant ». Et parfois, il ne s’agit pas de celui auquel on pense… C’est ainsi qu’après avoir fui les assauts du Dragon de feu blanc, Pabo et ses compagnons doivent désormais faire face à M. Doudou, le tyran qui règne d’une main de fer sur la petite ferme bressane. Dans la continuité poétique et métaphorique du premier volet,Petits Dieux continue de nous offrir un voyage inattendu dans les coulisses de la création et de l’imagination.
Pour Kathy Austin, les événements se précipitent dans les Highlands. Entre espions russes, soucoupes volantes, crop circles, la découverte du corps d’un homme encastré dans le mur d’une église ne fait que rajouter de la confusion à une situation déjà complexe… Au même moment, un étrange groupe de personnes, à la technologie des plus avancées, s’installe dans la région. Tous ces incidents semblent reliés entre eux et la réponse à ces mystères pourrait bien se trouver dans les fantômes du passé de Kathy…
Yuri, 35 ans, anarchiste cosaque pendant la guerre civile russe, obéit à un seul principe : ne jamais s’attacher émotionnellement. Il combat aux côtés de ses camarades, pour leur émancipation à tous, mais surtout pour mieux oublier le passé qui le hante.
Celui-ci lui revient cependant en pleine figure lorsque Yuri accepte la mission qui lui est confiée par son ancien ami d’enfance, Nikita, désormais meneur bolchevique et sinistre personnage. Cette mission consiste à assassiner le dernier représentant du tsar, pour mettre fin à la guerre. Le problème est que ledit héritier est en fait une petite peste de huit ans, dont Yuri se prend d’affection : renonçant à l’exécuter, il libère la princesse du train blindé où elle est cachée par les tsaristes.
Nikita, qui avait en fait pactisé avec la sorcière Baba Yaga, gardienne des deux mondes, prend en chasse les deux fugitifs, adossé à un immense Golem composé de cadavres et de monceaux d’armements de guerre et qui grandit lorsqu’il absorbe les morts pour grandir et gagner en puissance. Comme si cela ne suffisait pas, Yuri et la princesse sont traqués jusque dans leurs rêves par le Tchernobog, dieu de la mort. Mais pour quelle raison ?
Fuyant au travers de la steppe russe enneigée et hostile, nos héros se libèrent progressivement de leur fantômes, de leur conditionnement, de leurs peurs, et se reconnectent à eux-mêmes, à la nature, à l’Autre.
La liberté a un prix, mais rien ne vaut la liberté.
Dans le paysage plat et sans vie d’un désert de pierres se trouve un internat disciplinaire. Depuis sept ans, Margot y cultive sa solitude. Transparente et stoïque, elle observe Dan et son groupe faire la loi dans les couloirs, Solweig se bagarrer dans l’ombre des bâtiments, et Olga, la fille du directeur, faire la sieste au soleil. Elles sont en terminale et, alors que la liberté se profile à l’horizon de leurs dix-sept ans, se produit le PHÉNOMÈNE. Lorsque l’alarme retentit ce jour-là, il ne s’agit pas d’un entraînement.
Il ne reste que quelques minutes avant que de petites créatures mortelles tombent du ciel. Toute personne n’ayant pas évacué les lieux y sera enfermée avec ces êtres mystérieux, abandonnée à son sort. Les élèves se bousculent, se marchent dessus, se ruent vers les grilles. Mais, perdue dans les couloirs labyrinthiques d’une section abandonnée des bâtiments, Margot finit par renoncer à courir et se rend à l’évidence: il est trop tard pour fuir.
Yon est la première histoire signée par Camille Broutin en tant qu’autrice complète. Un manga très inspiré qui entre dans la nouvelle collection Young Adult de Dargaud, « Combo ».
Kleopatra Philopator, septième du nom, fut la dernière reine d’Égypte. D’elle, nous avons retenu son nez aquilin, ses charmes vénéneux qui ont envoûté César et Marc Antoine, et ses manigances meurtrières. Nul ne semble pourtant se souvenir qu’elle parlait dix langues et avait lu tous les philosophes. La vérité à son propos n’aurait-elle pas été tronquée par l’Histoire ?
Vingt siècles après son règne, la reine est sortie de son mausolée, et nous la retrouvons assise face à la baie d’Alexandrie, contemplant son royaume englouti. Elle n’a pas d’ombre face au soleil levant : c’est normal, elle n’est qu’un souvenir. Une version fantomatique d’elle-même, non dénuée d’humour, qui papote avec son singe fétiche embaumé. C’est sous ainsi sous la forme loufoque d’une reine revenante qu’Isabelle Dethan, avec la précision d’une historienne et la créativité d’une artiste, offre à cette grande femme la possibilité de nous conter sa véritable histoire.
Depuis son coming out, Khalil cherche un équilibre entre les cours, le skatepark et sa passion pour les décors de théâtre. Bien qu’il soit entouré par une bande d’amis bienveillants, la vie au lycée reste agitée, et le voyage scolaire du club théâtre s’annonce intense en émotions et en rebondissements. Il faut dire que Khalil pense un peu beaucoup à Isaël, ce Terminale de la troupe aussi mélancolique que provocateur, dont les intimidations cachent d’autres secrets…
Demi-dieu, fils du colérique et redouté Arès, Daemon Coeur-de-Marbre est méprisé par ses contemporains. Ce qui, en bon misanthrope, lui va très bien ! Pour vivre, il met sa force colossale au service du plus offrant, sans se soucier des conséquences de ses actes. Jusqu’au jour où une malédiction jetée par Zeus ne le force à susciter la gratitude chez autrui. Malgré l’aide d’Eugenios, un jeune poète en herbe, il va découvrir qu’il n’est pas si simple de gagner le coeur des foules…