Chélonia

Paloma, Céleste, Sierra, Apolline… Sans l’impulsion de Chélonia, sans son envie de les rassembler, il est certain que ces jeunes filles seraient toujours terrées dans leur coin, en proie à leurs démons. Le club « des Mal-Barrées », au nom plutôt pessimiste, est en réalité ce qui leur est arrivé de mieux : la fin de la solitude de Paloma, la confiance retrouvée de Céleste, la colère apaisée de Sierra, la nouvelle assurance d’Apolline…

Mais au fait, que retire réellement Chélonia, en apparence sûre d’elle, de ces amitiés salvatrices ?
La création de ce club ne serait-elle pas le fruit d’un dessein plus complexe que la seule volonté de réunir des solitaires ? La conséquence d’un terrible… secret ?

Pour le découvrir, les adolescentes devront remonter le fil d’une histoire éprouvante, qui commence sur les plages de Mayotte, lorsque les jeunes tortues tout juste sorties de leur oeuf doivent se battre pour atteindre l’océan : le récit terrible de l’enfance de Chélonia.

Ce dernier tome de la série nous apporte son lot de révélations. Dans ce récit touchant, porté par les dialogues toujours justes de BeKa et par le style graphique assuré de Camille Méhu, nos cinq héroïnes seront plus soudées que jamais pour cette ultime épreuve.


Notes d’automne

Et si Charles Perrault s’était inspiré de jeunes gens aux histoires incroyables pour écrire ses célèbres contes ? Si l’homme de lettres avait été leur professeur, avant de coucher ses histoires sur papier ? Celles-là mêmes qui traverseront les siècles, toujours lues aujourd’hui.

Dans un subtil entrelacement de merveilleux, d’humour et d’anachronismes, voici une rencontre étonnante qui magnifie le travail de Perrault. Imaginez… C’est au milieu d’une clairière que le vieil instituteur découvre pour la première fois, le jour de la rentrée scolaire, l’école Belle Épine. Celle-ci ne compte qu’une seule classe, regroupant tous les élèves de la Grande Section au CM2. Au premier rang : Greta, un petit chaperon rouge je-sais-tout ; Garou, jeune garçon muet élevé par des loups ; Flammèche, la fille pyromane d’un couple de pompiers ; ou encore les frères Goret, aux prénoms délicats… Kipu, Kibav et Kipet.

Hors du temps, hors du monde, cette classe hétéroclite surprend le professeur par les valeurs de vivre-ensemble et d’amitié qu’elle véhicule, valorisant les différences. Ce premier album amorce une série jeunesse tout en douceur et bienveillance, dont le deuxième tome paraîtra dès septembre 2024.


Copenhague

Fatiguée par la vie à deux avec sa fille adolescente, Nana Miller s’envole, sur un coup de tête, pour un petit séjour de rêve à Copenhague, la ville des contes de fées. Son arrivée est bouleversée par une annonce presque irréelle : on a découvert, en plein centre-ville, un corps… Mais pas n’importe quel corps… Le corps d’une sirène !

Le Danemark est en émoi, on décrète un deuil national. Les habitants s’enferment chez eux, les rues se vident, les aéroports sont hors service. Nana est bloquée loin de sa fille, pour une période indéterminée. Dans son hôtel presque désert, Nana fait la connaissance de Thyge Thygesen, grand farfelu terriblement attachant, qui va devenir son compagnon d’infortune.

Détectives de pacotille, ils repèrent un type un peu louche qui traîne sur les lieux du drame. Ils se prennent au jeu, le pistent et se retrouvent embarqués dans une histoire trop grande pour eux. Thyge entraîne Nana au coeur de cette ville de contrastes, entre féérie et modernité.

Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg nous transportent dans une enquête troublante autour de ce meurtre bien mystérieux. Un récit poétique noir, porté par un humour décalé et un souffle romanesque, qui évoque parfois le cinéma de Wes Anderson par son côté doux-amer et excentrique.


Traquenards et Sentiments

Sous la plume de Jean Van Hamme, ce quatorzième tome propose plusieurs courtes histoires dessinées par un panel de dessinateurs hors pair. En effet, pour cet opus, Jean Van Hamme est accompagné aux pinceaux par Philippe Xavier, Iouri Jigounov, Joël Callède, Gontran Toussaint, Mikaël et Alain Henriet.
Dans quelles circonstances Eleanor Davis-Brown, l’agent XX, a-t-elle été démasquée ? Quelle a été la vie de Lullaby, entre le Minneapolis Hot Dance et son propre établissement au Mexique ? XIII en aura-t-il appris davantage sur son passé après une discussion avec un de ses anciens amis d’université ? Et ce dernier est-il réellement ce qu’il prétend être ? Ce tome, contrairement aux treize précédents, ne se concentre pas sur un seul personnage mais balaie un horizon bien plus vaste de la saga XIII…
Un cahier supplémentaire, réalisé par de grands noms du dessin, a été ajouté à ce dernier tome. Enrico Marini, Éric Henninot, Alcante, Boucq, Richard Guérineau, Dominique Bertail, TaDuc, Olivier Grenson, Colin Wilson, Jean-Pierre Pécau, Corentin Rouge… Tous ont tenu à rendre hommage au célèbre héros amnésique, en quête de son passé depuis déjà 40 ans.


Les Origines du sacré

Depuis qu’elle a su imaginer l’invisible, l’humanité a pensé la nature, a cherché à en percer les mystères et a tracé les frontières du Sacré.
Comprendre le cycle des saisons, agir sur la fertilité de la terre, donner un sens aux mouvements des astres, du Soleil et de la Lune, … Ces interrogations ont inspiré les premières croyances. Entre anthropologie, mythologie et religion, ces chroniques du Sacré vont à la rencontre des puissances de la nature, à la découverte des mythes qui ont forgé la pensée de l’humanité et les rites qui organisent ses sociétés.


Peindre avec les lions

L’art pariétal est fascinant. Qui étaient ces artistes d’avant l’invention de l’écriture ? Pour quelles raisons ont-ils peint ces oeuvres ? Comment ont-ils acquis cette maîtrise, ce pouvoir d’évocation dont ils ont imprégné leurs dessins et qui ont conservé toute leur force et leur fraîcheur en traversant les millénaires ? De quoi était faite leur existence ? Peindre avec les lions nous narre la vie d’Ellé, de son enfance à sa mort, au sein d’une tribu de chasseurs-cueilleurs, les cornus, dont elle deviendra l’une de celles et ceux qui peignent les animaux sur les murs. Si Fabien Grolleau s’est évidemment appuyé sur les dernières découvertes scientifiques pour concocter son histoire, c’est bien un souffle romanesque qui court tout au long de cette aventure préhistorique, portée par le dessin doux et poétique d’Anna Conzati, qui signe ici son premier roman graphique pour Dargaud. Marylène Pathou-Mathis, préhistorienne réputée, autrice de L’homme préhistorique est aussi une femme, signera la préface.


Le chantier

Flora, architecte fraîchement diplômée, démarre sa carrière dans un prestigieux cabinet auprès du grand maître El Rodrigo, capricieux et talentueux. Ce dernier ne va pas tarder à lui offrir sa chance en lui confiant la responsabilité d’un chantier important. Fabien Grolleau (Tanger sous la pluie, Audubon, Darwin) s’est inspiré de ses propres études d’architecte (il est lui-même diplômé d’État) et a concocté avec Clément Fabre (Carole), un véritable feelgood-book qui vous permettra de comprendre tous les tenants et aboutissants d’un chantier, avec de savoureux portraits de ses différents intervenants, du client stressé et exigeant à l’électricien stressé , en passant par le maçon bougon, le couvreur un peu perché, ou le patron charismatique. Dargaud a décidé de rééditer ce titre, paru chez Marabulles en 2018, agrémenté de 10 planches inédites et d’une nouvelle couverture.


Tome 2

Le monde est désormais divisé par des murailles invisibles, qui bouleversent le continuum temps… La conclusion de ce diptyque fascinant !


Vivian Maier Claire-Obscure

Qui était Vivian Maier, cette « nounou pas comme les autres » dont on découvrit à titre posthume le talent immense de photographe ? Vivian Maier décède en 2009, à 83 ans, dans le plus grand anonymat. On redécouvre ses photos pleines d’humanité et d’attention envers les démunis et les perdants du rêve américain par hasard dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meuble de la banlieue de Chicago. Personnalité complexe et parfois déroutante, femme libre dont le destin s’est écrit entre la France et l’Amérique, elle avait choisi de vivre les yeux grands ouverts. Vivian Maier claire obscure est le portrait par Émilie Plateau et Marzena Sowa de cette invisible photographe de génie.